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                         pour publication courant janvier

 

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ULTIMES MANIFESTATIONS

DE LA TRADITION CONSTRUCTIVE DES CABANES EN PIERRE SÈCHE

 

Christian Lassure

Dans le monde rural d'aujourd'hui, la tradition de bâtir des abris en pierre sèche est bel et bien morte. Les techniques sont passées dans l'oubli en même temps que disparaissait la société rurale du XIXe siècle. L'habitat temporaire est tombé en désuétude avec l'accession de la paysannerie à des moyens de transport rapides et avec l'abandon à la friche des terres – généralement éloignées des villages – où cet habitat était implanté. Il paraît intéressant de voir, à travers quelques exemples quercynois, bourguignons et provençaux, jusque vers quelle période on construisit encore des cabanes.

1 - Derniers constructeurs (en Quercy, en Bourgogne et en Provence)

Dans le Lot, à Aujols, les dernières cabanes à être construites le furent vers la fin du XIXe siècle par un dénommé Joannas Ausset, qui monta trois édifices sur le même modèle (plan carré et passage du carré de la base au cercle de la voûte au moyen de pendentifs) (1).

De même, à Cremps, la dernière cabane à être bâtie le fut, à une date située entre 1900 et 1914, par un amateur du nom de Linon, qui réalisa en pierres soigneusement taillées et appareillées un véritable bijou, malheureusement aujourd'hui détruit (2).

Il faut croire que la tradition survécut localement à la saignée de la Grande Guerre puisqu'en 1921, le célèbre archéologue lotois, Armand Viré, avait pu se faire construire par ses ouvriers, sur son chantier de fouilles à l'oppidum de L'Impernal à Luzech, un abri en pierre sèche contre la pluie, et ce « très rapidement et sans tâtonnements », bien que, rapporte-t-il, « La coutume de ces constructions tendît à disparaître » (3).

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